Dès 1987 et ce jusqu'à fin 1990, l'archéologue cantonal du canton de Vaud (Lausanne, Suisse) m'avait recruté en tant que collaborateur scientifique pour être responsable des fouilles, adjoint du directeur de fouilles et contribuer à l'étude de la faune. Les vertébrés du site d'En Chaplix à Avenches, furent la première étude de cette contribution. C'est surtout le domaine archéozoologique qui fut traité: composition des cheptels, choix des espèces, techniques de boucherie).
L'étude de la faune de ce site fait partie de l'exploration des sites autoroutiers (RN 1 Berne-Yverdon) dont j'avais la responsabilité de la fouille. Le mobilier osseux et céramique a permis de le comparer à celui retrouvé sur les fouilles d'Avenches et d'entrevoir les choix socio-économiques et les pratiques d'élevages légèrement différentes. La présence de deux espèces de chevaux domestiques dans ce site n'est pas retrouvée dans le site d'Avenches.
M. A. Garcia, du Musée de l'homme et responsable des missions au Yémen sur un projet de fouilles et de relevés de gravures m'avait sollicité pour l'étude des faunes de vertébrés retrouvés dans les différentes structures du Néolithique et de l'Age du Bronze. Djebel Mahroug et Wadi Robia sont les principaux sites où ont été retrouvés les restes de l'aurochs, du buffle antique, du boeuf domestique, du bouquetin de Nubie, de l'oryx d'Arabie et de l'âne africain.
La même étude est faite sur des gisements romains du 1er siècle de Tibère et contigus aux sites protohistoriques du même lieu. Cette contribution non moins intéressante, a montré à la fois le caractère cultuel d'un bouf inhumé en guise d'offrande et le rejet d'un chien sur le squelette du bouf, où figure sur son thorax l'ensemble du squelette canin éclaté.
A la demande du Conservateur du Muséum de Lausanne, un inventaire systématique des vertébrés mammaliens du Tertiaire (Eocène, Oligocène, Miocène) a été dressé, dont quelques uns ont bénéficié d'une révision de nomenclature. Parmi les sites remarquables de cette collection du Tertiaire, figurent les originaux (holotypes) des vertébrés de l'Ile de Samos,
La même contribution pour les mammifères tertiaires a été réalisée pour le Quaternaire, avec cependant une révision complète des espèces qui ont été retrouvées dans les stations au bord des lacs du Léman, de Joux et de Bret, dans les carrières et les tourbières. A noter la présence de squelettes entiers d'aurochs, d'élans et d'un mammouth.
Poursuite des recherches sur le Néolithique et l'Age du Bronze dans les sites du Yémen. Lors de cette mission des gravures rupestres ont montré un buffle aux cornes identiques à celles retrouvées dans le Tassili des Ajjers : Syncerus ou Pelorovis ?. Les restes dentaires de buffles et le rapprochement avec les éléments gravés montrent qu'il s'agit de la même espèce afro-maghrébine : Syncerus antiquus .
Continuité des travaux de fouilles et de relevés rupestres dans les mêmes localités de Wadi Robia et Djebel Mahroug.
Ce rapport présente le premier travail de synthèse sur la faune chassée et domestique dans un site du Département du Val-de-Marne, au cours des périodes néolithiques et de l'Age du Fer. En effet les fouilles de sauvetage sur la ZAC de Rungis ont montré un abondant matériel osseux dans les structures en creux (fosses et fossés), accompagné d'un matériel lithique et céramique. Les restes de cuisine récoltés dans les fosses dépotoirs datées de la Tène nous renseignent sur l'organisation du cheptel, le choix des espèces, les différentes techniques de boucherie et les modes d'abattage.
En 1991 et suite à l'aménagement du parc des Hautes-Bruyères, une deuxième fouille après celle de 1988 fut exploitée, livrant un matériel lithique, céramique et faunistique en bon état de conservation. Les restes de mammifères retrouvés dans les différentes structures nous ont permis de reconstituer l'évolution du cheptel ainsi que les nouvelles orientations dans l'économie de production appliquées à des sites de plateau. Parmi les points retenus dans cette étude, citons: la stabilité dans la trilogie chèvre/mouton-boeuf-porc à l'Age du Bronze, une production axée essentiellement vers une alimentation carnée, une réduction des activités de chasse.
Le gisement paléontologique de Senèze est situé dans le Massif central (région Auvergne) à 10 km au Sud-Est de la ville de Brioude. Il s'agit d'un vaste cratère d'explosion (maar) dont le fond plat est actuellement occupé par un hameau et des prairies. Sur le plateau du Devès, auquel appartient le volcan de Senèze, une importante activité éruptive s'est développée il y a 2,5 millions d'années. Le contact de l'eau des rivières a constitué un mélange détonnant avec la lave ascendante formant ainsi des maars. Certains de ces lacs de cratères ont constitué un point d'eau pour les animaux vivants dans les écosystèmes régionaux. Le gaz carbonique qui était piégé dans la vase au fond du lac a ainsi été probablement libéré plusieurs fois brutalement, tuant tous les animaux. L'interprétation écologique des fossiles est donnée dans ce travail.
Lors de la construction du tracé de l'autoroute A.86 dans la commune de Thiais, le Laboratoire Départemental d'Archéologie du Val-de-Marne avait effectué une série de prospections et de sondages archéologiques. Une fouille de sauvetage a mis en évidence une trentaine de structures dont cinq d'entre elles, toutes du Premier Age du Fer, ont livré du matériel faunique, humain, céramique et carpologique. Ce site correspond à une occupation rurale dont les espèces faunistiques et carpologiques (blé, orge, millet) illustrent une orientation vers des taches essentiellement agricoles et vers un élevage ovicaprin, porcin et bovin.
C'est à la demande du chef d'opération des fouilles de Melun-Sénart que ce travail fut effectué. Les résultats tirés de l'analyse des espèces domestiques de ce site nous ont éclairé sur un certain nombre de points, à savoir: le mode de gestion du bétail bovin, ovin et porcin et les orientations préférentielles de chaque espèce domestique. La part de la chasse est négligeable. La majorité des espèces est concentrée dans le site de Servigy avec 57% et dans celui de la Haye-Saint-Germain avec 21%. Les lacs VII et VIII n'ont rassemblé respectivement que 16% et 6%. Dans l'ensemble, les règles de gestion préconisées à Melun-Sénart sont semblables à celles rencontrées dans le sud de Paris.
C'est à la demande de l'Archéologue municipal de la Courneuve que ce rapport d'Archéozoologie fut réalisé. Très peu de restes osseux (71) figurent dans le lot du mobilier exhumé des fouilles du site 12 de la Privauté et ne peuvent prétendre à une quelconque interprétation.
C'est également à la demande de l'Archéologue municipal de la Courneuve que ce travail fut effectué. Un peu plus nombreux que les restes du site de la Privauté mais guère représentatifs, les restes de ce site au nombre de 223 montrent une plus grande représentativité des chevaux, qui, de coutume, sont relayés au bas de la liste bien après les trois espèces domestiques traditionnelles.
Ce travail a été effectué à la demande du chef d'opération du tracé de la RN.12. Les ossements de vertébrés mammifères retrouvés sur les différents sites, allant de la période hallstattienne au Haut-Moyen-Age représentent près d'un millier de restes et correspondent à des rejets culinaires à l'exception d'un squelette de veau de la période médiévale qui fut sacrifié dans un but non alimentaire.
C'est en effet le premier bilan de l'analyse des squelettes de la nécropole Haut et Bas Moyen Age d'Ivry-Parmentier 2. Cette première étude avait déjà montré l'importante mortalité périnatale dues à des affections diverses: carences alimentaires, malnutrition, anomalies constitutionnelles, dysostoses. D'un point de vue morphométrique, les populations présentent des caractéristiques accentuées de dolychocéphalisation chez les hommes et chez les femmes (contour horizontal dolychocrâne, une voûte haute, une face moyenne à étroite, des orbites hautes) avec notamment une réduction du dimorphisme sexuel.
Il s'agit de la dernière campagne de fouilles qui s'est achevée par la publication d'un ouvrage sur l'Archéologie du Yémen publié par A. M. Garcia et M. Rachad. Nos recherches sur les vertébrés sont mentionnées en annexe.
Les fouilles archéologiques de 1995 ont permis de mettre au jour une nécropole du Moyen-Age, déjà signalée lors de découvertes fortuites en 1957. La présence de cette nécropole mais également les traces d'occupations profanes, contemporaines et postérieures à l'occupation funéraire est capitale pour la compréhension des occupations villageoises et la comparaison avec d'autres populations rurales du même département. Les caractéristiques morphométriques de cette population et leurs conditions sanitaires ont montré le caractère significatif d'une forte endogamie. Cette consanguinité est due à un isolement socio-économique lié aux conditions de vie difficiles.
Les fouilles de sauvetage menées en 1994 par le Laboratoire Départemental d'Archéologie du Val-de-Marne à Maisons-Alfort, à la confluence Seine-Marne, ont mis en évidence un gisement du Paléolithique moyen. La présence d'une industrie levalloisienne associée à des restes de grands mammifères, les traces d'une activité anthropique et les données contextuelles, témoignent d'une occupation répétée au cours du Sâalien. La faune est constituée d'un boeuf Bos primigenius, d'un cerf élaphe Cervus elaphus, d'un cheval Equus caballus cf. mosbachensis ou steinheimensis, un mammouth Mammuthus primigenius et un canidé.
Il est question dans ce travail d'un document de synthèse sur l'ensemble des données de fouille et d'étude sur la ZAC des antes de Rungis. Bien que les premiers indices archéologiques furent repérés dès 1980 et 1983, cette étude s'est consacrée surtout aux campagnes de 1989 et 1990.
Une série de sondages a été effectuée sur les bords de Marne dans le but de retrouver la poursuite du fossé chasséen rencontré sur les fouilles de Maisons-Alfort 2. Les mêmes faciès lithostratigraphiques ont été retrouvés avec quelques artefacts néolithiques et protohistoriques.
L'étude de la faune mammalienne d'Ivry-sur-seine s'intègre dans le programme de sauvetage et d'évaluation de la Seine Amont. La problématique recherchée dans ce domaine est la connaissance des ensembles culturels qu'ils soient pléistocènes ou holocènes ainsi que la comparaison des vertébrés provenant de sites de fond de vallées avec ceux du plateau de Lomboyau (Villejuif, Rungis).
Outre la présence d'une quinzaine de sépultures sur deux niveaux, l'évaluation archéologique de la rue Jaume sur Chevilly-Larue a mis en évidence l'habitat cimétérial de cette nécropole. Les inhumations d'enfants et d'adultes associées au matériel céramique datent cette occupation funéraire du 13ème, 14ème siècle. La présence de sépulture dans cet emplacement domestique montre l'importance et la densité du recrutement funéraire au cours du Bas Moyen Age.
Ce rapport retrace les principaux résultats paléodémographiques et paléopathologiques de cette nécropole médiévale
Le rapport de stage traite d'une pratique professionnelle que les archéologues conservateurs doivent maîtriser. Parce que j'ai été à plusieurs occasions confronté à des montages d'expositions au Musée de l'Homme dans l'équipe du Pr. Henry de Lumley, j'avais choisi de m'impliquer beaucoup plus dans la réalisation de telles activités muséologiques. Le rapport fait également mention des différentes actions patrimoniales du Conseil Général du Val-de-Marne et du Laboratoire d'Archéologie, manifestations comparatives entre l'Etat et une Collectivité territoriale.
Rapport de fouille qui consigne les résultats d'une évaluation approfondie menée en 1999 à la suite d'un diagnostic positif de 1996. L'étude paléoanthropologique et paléopathologique concerne un squelette inhumé en silo. Il présente un grand nombre d'affections notamment des lésions parodonto-dentaires et occlusales, des lésions rachidiennes (cypho-scoliose, arthroses, mal de Pott situé bas) et appendiculaires (ostéo-arthrite tuberculeuse).
Le rapport concerne les orientations de production et les conditions d'élevage qui permettent de cerner la zootechnie des cheptels. Il met également en avant un rituel assez rare mais déjà vu à Thiais, à savoir la présence de squelettes d'enfants dans les fosses-silos, réutilisées en fosses-dépotoirs. La trilogie des espèces domestiques n'est pas celle, retrouvée dans les sites sensiblement de même âge comme à Rungis les Antes. Chez ce dernier, l'ordre des espèces est inversé donnant au bouf de plus grandes capacités tant au niveau des rendements économiques (animaux de trait, de labour, traitement des peaux .) qu'au niveau des capacités de subsistance (consommation de viandes et dérivés, laitages .). Dans la RD 64, comme à Thiais, on retrouve les mêmes techniques d'ensilage et de conservation des céréales et autres produits agricoles (légumineuses, fourrages, graminées).
La faune très pauvre indique des restes sporadiques de lapin et un squelette de chien dans une fosse. Les espèces consommables s'orientent vers un cheptel classique représenté par les ovicaprins, les boufs et les porcs.
La contribution de la faune dans ce rapport est une synthèse d'un travail déjà effectué dans les années 1990 dans le cadre d'une recherche sur les vertébrés holocènes du Plateau de Longboyau.
Le rapport de synthèse des fouilles préventives menées à Maisons Alfort 2 depuis 1995 n'est pas encore réalisé. Cette étude de l'industrie osseuse montre que dans ces sites d'importants aménagements sur os ont été réalisés (outils agricoles, aiguilles, poinçons, pointes, spatules, lissoirs), qui pourraient représenter les plus importants sites du Bassin parisien.
Ce rapport à été réalisé dans le cadre d'une exposition sur les recherches géologiques et préhistoriques sur le plateau de Villejuif depuis le 19ème siècle.